Trois livres à découvrir en février

L’architecture japonaise, source d’inspiration

Il peut être judicieux de prendre de la distance pour entamer une réflexion constructive sur l’évolution possible de l’architecture. C’est, en tout cas, l’effet qu’auront les pages inspirantes de cet ouvrage original. L’agence o+h incarne l’avant-garde de l’architecture japonaise et propose une vision vivante, nourrie par un dialogue étroit entre les lieux, les artisans, les habitants et leurs milieux. Cette invitation à un transfert de connaissance entre le Japon et l’Occident est passionnante. Gérer l’ombre et la lumière, créer astucieusement un coin bureau en continuité et presque au détour d’un escalier naturellement éclairé, utiliser astucieusement les rayons de lumière qui s’infiltrent par des interstices entre les pans de toiture, proposer des espaces permettant de réunir des personnes en train de travailler et d’autres qui font une pause. La créativité s’invite.
L’architecture comme un être vivant
Par Benoit Jacquet et Yann Nussaume, aux Éditions Arléa

L’urbanisme qui prend soin des autres

L’éthique du «care» passionne l’auteur depuis son plus jeune âge. Il décide donc d’appliquer cette approche philosophique directement au cadre de vie et à l’urbanisme. Tout naturellement, il opte pour un schéma de pensée consistant à tenir compte au maximum des spécificités liées aux différents types de populations, à leurs âges, à leurs conditions, à leurs attentes elles-mêmes liées à leurs profils, y compris leurs vulnérabilités. Cette éthique permet d’élaborer une vision positive de l’urbanisme. Cela se traduit par le fait que chaque projet urbain devient alors une opportunité pour les acteurs locaux qui peuvent alors s’impliquer. Le résultat de cette approche: une transformation radicale qui priorise la considération d’autrui. Très utile pour reconstruire ou consolider un lien social et bâtir des projets urbains pour aider les gens à vivre mieux. Une voie nouvelle se développe.
Pour un urbanisme du care
Par Yoann Sportouch, aux Éditions de l’Aube

Écologie et architecture: le couple mystérieux

Les pouvoirs publics mettent en oeuvre des politiques et des règlements visant à réduire l’empreinte carbone des bâtiments. Parallèlement, les acteurs privés s’accordent sur des normes et des labels destinés à attester du caractère vertueux des édifices dont ils font le commerce. Quant aux architectes, ils se tournent fréquemment vers l’écoconstruction et optent pour des approches responsables. Finalement la question se pose de l’esthétique vers laquelle il convient de se diriger. Cela conduit à s’interroger à l’aide de questions très concrètes comme, par exemple: comment ventiler les bâtiments? L’objectif est effectivement de préparer une architecture écologique, bioclimatique, durable ou verte. Des études de cas concrets complètent cette réflexion conduisant à imaginer l’architecture de demain.
Ce que l’architecture fait à l’écologie
Ouvrage collectif sous la direction de Valery Didelon, aux Éditions deux-cent-cinq